847 emplois supplémentaires en 2024
dans le secteur privé
Le territoire Estuaire et Littoral Loire Océan (ELLO) a enregistré une croissance de l’emploi privé de 847 emplois en 2024, soit une progression de 0,7%. Cette performance dépasse largement la tendance nationale de 0,1%. Elle est portée principalement par la fabrication de matériels de transport (+865 emplois). La construction constitue le principal facteur de contraction (-372 emplois), suivie de l’hébergement-restauration (-101 emplois).
Cette évolution globalement positive s’inscrit cependant dans un contexte de ralentissement par rapport à 2023, année qui avait vu 1 599 créations d’emplois (+1,4%). La progression 2024 représente ainsi un rythme deux fois moins élevé que l’exercice précédent.
Malgré ce fléchissement relatif, ELLO maintient une trajectoire qui le positionne favorablement dans le paysage national de l’emploi privé. Cette dynamique varie toutefois selon les EPCI et les secteurs d’activité au sein du territoire, comme le montre l’analyse structurelle-résiduelle (shift-share).
des évolutions inégales selon les intercommunalités
et les activités
Les territoires en croissance
Saint-Nazaire Agglomération : le poids de l’industrie
Saint-Nazaire Agglomération concentre l’essentiel de la dynamique territoriale avec 976 créations d’emplois, résultat d’un effet local très favorable (+506 emplois) combiné à un effet sectoriel positif (+404 emplois). Cette performance repose largement sur la fabrication de matériels de transport (+822 emplois, dont 708 dans l’aéronautique), secteur où l’effet local atteint +384 emplois, démontrant le niveau de performance du territoire. Les transports bénéficient également d’une forte dynamique locale (+120 emplois sur +138 au total), de même que les activités financières où l’effet local (+58 emplois) explique l’essentiel de la progression. Les administrations publiques progressent de 194 emplois avec un effet local de +148 emplois. À l’inverse, les équipements électroniques perdent 79 emplois malgré un contexte national favorable.Sud Estuaire : une diversification modeste
Sud Estuaire gagne 64 emplois principalement grâce à un effet local très positif (+82 emplois) qui compense un effet sectoriel défavorable (-25 emplois). Les transports illustrent cette dynamique avec +22 emplois dont +23 d’effet local. Le commerce (+24 emplois) et l’industrie manufacturière (+21 emplois) bénéficient également de facteurs locaux favorables. La construction (-47 emplois) subit à la fois les difficultés sectorielles nationales et des facteurs locaux défavorables.Les territoires en consolidation
Pornic agglo Pays de Retz : bonne performance de l’industrie agro-alimentaire et des services
Pornic agglo progresse de 111 emplois avec un effet local déterminant (+109 emplois) qui compense un léger effet sectoriel négatif (-14 emplois). Cette dynamique se manifeste particulièrement dans les activités scientifiques et techniques (+89 emplois dont +82 d’effet local), le commerce (+71 emplois avec +60 d’effet local) et l’agro-alimentaire (+52 emplois dont +37 d’effet local). Les difficultés touchent principalement les transports (-72 emplois) et la construction (-73 emplois), secteurs où les effets locaux défavorables amplifient les tendances sectorielles négatives.Redon Agglomération : croissance limitée
Redon Agglomération maintient une progression modeste de 49 emplois, portée essentiellement par un effet local positif (+87 emplois) qui compense un effet sectoriel défavorable (-56 emplois). Les « autres activités de services » (+57 emplois) et les activités scientifiques et techniques (+58 emplois) bénéficient de dynamiques locales très favorables. Les pertes dans les transports (-38 emplois) et la construction (-38 emplois) résultent principalement de facteurs locaux défavorables, les effets sectoriels étant neutres ou légèrement positifs.Arc Sud Bretagne : stabilité relative
Arc Sud Bretagne présente une croissance limitée de 13 emplois avec un effet local positif (+27 emplois) qui compense un effet sectoriel négatif (-21 emplois). La construction progresse de 21 emplois grâce à un effet local favorable (+36 emplois) qui surmonte l’effet sectoriel défavorable. L’agro-alimentaire gagne 11 emplois, bénéficiant d’un double effet local et sectoriel positif.Les territoires en difficulté
Cap Atlantique : la contraction la plus marquée
Cap Atlantique perd 265 emplois, principalement dans l’hébergement-restauration (-88 emplois) avec un effet local négatif important, les activités scientifiques et techniques (-79 emplois) et le commerce (-70 emplois). Les industries extractives (sel) compensent partiellement (+56 emplois), ainsi que les transports (+32 emplois).Pont-Château – Saint-Gildas-des-Bois : des évolutions sectorielles
Ce territoire perd 68 emplois et connaît des évolutions sectorielles. La fabrication de matériels de transport progresse de 60 emplois (Francu Romania SRL), compensant partiellement les pertes dans l’agro-alimentaire (-23 emplois), les « autres produits industriels » (-46 emplois) et la construction (-43 emplois).Estuaire et Sillon : quasi-stabilité
Estuaire et Sillon présente une légère contraction de 33 emplois. Les « autres produits industriels » (+63 emplois) et les activités scientifiques et techniques (+62 emplois) compensent en grande partie les pertes dans les transports (-119 emplois) et la construction (-45 emplois).L’analyse « shift-share »
Elle consiste à décomposer l’évolution du nombre d’emplois observée sur un territoire en distinguant :
- La composante nationale reflète l’évolution générale de l’emploi au niveau du pays. Elle indique quelle aurait été l’évolution de l’emploi local si celui-ci avait suivi exactement la tendance nationale moyenne, soit 0,1% en 2024.
- La composante sectorielle (ou structurelle) mesure l’impact de la spécialisation économique du territoire. Un territoire spécialisé dans des secteurs dynamiques au niveau national bénéficiera d’un effet sectoriel positif, tandis qu’une spécialisation dans des secteurs en difficulté générera un effet négatif. Elle est ici calculée à l’échelle des 732 sous-classes de la NAF pour bien prendre en compte la forte présence d’activités spécialisés telles que la construction navale et la construction aéronautique.
- La composante locale (ou résiduelle) capture la performance spécifique du territoire, indépendamment des effets nationaux et sectoriels. Elle reflète l’attractivité locale, les politiques territoriales, la qualité des infrastructures, ou encore les dynamiques d’entreprises propres au territoire.