respirons sain, restons confinés ?
point de vue…
La crise du Covid-19 et le confinement imposé ont eu pour conséquence prévisible et vérifiée, la nette amélioration de la qualité de l’air, tant sur le territoire national que localement. La baisse drastique des déplacements routiers, aériens et des activités ont été les facteurs majeurs de réduction des émissions de polluants, responsables de la mauvaise qualité de l’air.
Cette parenthèse de l’histoire ne constitue pas une solution durable face à cette problématique, médiatisée ponctuellement par des catastrophes comme celle de Lubrizol ou des pics de pollutions, mais offre une réelle occasion d’alimenter les réflexions et construire un nouveau cadre d’action pour l’aménagement de nos territoires. Tout ne doit pas recommencer comme avant, au risque de voir la pollution remonter très vite comme lors de crises précédentes.
L’urbanisme doit ainsi pouvoir répondre à l’aspiration de la population à bénéficier d’un air sain et trouver des solutions à cette autre crise sanitaire, liée à la pollution et qui cause 48 000 décès par an en France. Or, la recherche de la qualité de l’air, qui a pourtant constitué l’un des fondements de la discipline urbanistique, semble relayée au second plan depuis 60 ans. Elle doit re-devenir une considération majeure de la planification urbaine et stratégique. De quels leviers dispose-t-on pour répondre à cette aspiration d’un air sain ? Peut-on la concilier avec le développement économique et l’optimisation urbaine ?