l’hôpital, un objet résolument urbain
Depuis quelques dizaines d’années, les hôpitaux français ont pris le visage de plateformes industrielles en périphérie des villes, le long de voies de contournement.
Les sujets de restructuration du patrimoine hospitalier (renouvellement, extensions, valorisation patrimoniale) sont permanents, partout en France, mais aussi dans le territoire de l’Estuaire et du Littoral Loire Océan. Lors de la mise en œuvre de ces projets, plusieurs questions épineuses se posent : quelle est la bonne place des équipements hospitaliers pour qu’ils puissent être à la fois fonctionnels et vecteurs de (re)dynamisation urbaine ? Comment accueillir ces équipements en ville au regard du foncier nécessaire et des enjeux d’accès ?
L’hôpital doit de plus en plus s’ouvrir sur son territoire, ce qui exige un dialogue avec son environnement. Ce doit être tout autant un lieu d’hospitalité que de soins. Il est aussi un repère et un vecteur d’identité pour la ville, de par son emprise, ses proportions et la quantité de flux qu’il génère.
Souvent traité comme un équipement purement fonctionnel, l’hôpital est un objet résolument urbain. Premier employeur de la ville la plupart du temps, consommateur de foncier, générateur majeur de flux, il doit être facilement accessible et peut, selon son implantation, être un vecteur de plus ou moins d’urbanité. C’est pourquoi, l’hôpital se doit d’être dans la ville, et en tant qu’institution il doit être un acteur de la ville et des projets urbains. D’où la nécessaire coopération entre hôpital et collectivité.