Retour sur la visite n°1

mobilité, équipements, services, logements et densification

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Un cycle de visites et d’ateliers pour construire le SCOT

Dans le cadre de la révision du SCoT, trois visites territoriales sont organisées pour :

  • disposer d’un socle commun sur les politiques sectorielles mise en œuvre par REDON Agglomération ;
  • s’approprier le territoire dans sa réalité géographique et vécue et incarner le territoire, les projets ;
  • partager les enjeux de façon physique sur le territoire ;
  • échanger sur les projets et sur les solutions mises en œuvre.

Chaque visite se déroule en amont de l’atelier de travail sur la thématique.

La première visite – parcourons vos projets emblématiques !

à retenir : paroles d’élus

A l’issue de la visite, les élus ont partagé ensemble ce qui les a interpellés lors de la découverte des différentes opérations. Entre diversité du territoire, centralités, logements, mobilités, équipements et services, les enseignements à tirer sont nombreux.

de l’habitat en cœur de ville

Le territoire de l’agglomération s’est heurté, et se heurte encore, à différentes problématiques en matière d’habitat : vacance dans les centres-villes, dégradation du bâti ancien, offre de logements peu diversifiée, manque de logement social…

Sans être exhaustive, cette première visite a permis d’apporter un éclairage sur les ambitions portées dans le cadre du PLH 2 et de découvrir des projets communaux qui contribuent à la mise en œuvre de ces objectifs.

  

#développer l’offre locative

#réinvestir l’existant

#habiter en centralité

Des logements communaux dans l'ancien presbytère
de Bains-sur-Oust
La transformation d’une longère communale en logement locatif
à Langon
Maîtriser la reconversion d’un bâti vacant en opération mixte
à Pipriac
Limiter la vacance à Langon et à Pipriac

« On a transformé notre ancien presbytère en habitat locatif communal. Il doit y avoir 8 ou 9 logements répartis sur les deux niveaux existants avec du petit logement. On le fait mais on est une commune, pas un bailleur, donc c’est quand même complexe de gérer du locatif ».

« La partie rénovée est communale avec l'accueil paroissial et un logement locatif. On a acheté l'autre partie pour faire du logement à l'intérieur du bourg et en ce moment, on accueille une résidence d'architecte avec la Maison des architectes de Bretagne ».

« ce bâtiment là on va faire 6 logements avec deux logements à vocation sociale et quatre logements sans convention avec 2 logements PMR également et du commerce »

« Les logements vacants, ça c'est une plaie, on a 126 logements vacants sur l’ensemble de la commune. Mais pour la taille de la commune c’est énorme »
« On a aussi pris des mesures pour les logements vacants et des taxes d'habitation qu'on a remises en place »

L’éclairage de Solenne Derunes – responsable du pôle développement urbain

Quelles réussites pour la période précédente ?

« On a aidé à rénover 1 200 logements sur le territoire. On a aussi ouvert la maison de l’habitat qui est un guichet unique d’information […] On a beaucoup travaillé sur le parc privé. »

Quels défis pour demain ? Quelles pistes d’action ?

1/ Fluidifier les parcours résidentiels, diversifier l’offre de logements (petits logements, logements locatifs, logements sociaux)

« 44 % des résidences principales sont des maisons et sont en sous-occupation. Ill va falloir travailler sur la typologie de nos logements sur le territoire. Parce-que pour l’instant, le parcours résidentiel n’est pas fluide […]. On est partis sur 426 logements par an à produire avec 55 en logement locatif social […]  il faudra viser plutôt du T2 et du T3. Parce que même sur nos logements locatifs sociaux il y a une majorité de grands logements. […] ».

2/ Développer le parc social

« Un bailleur social va venir facilement sur la ville centre ou sur les pôles relais. Par contre, pour venir sur les petites communes rurales, c’est plus compliqué. En général, pour monter une opération avec des logements sociaux, il faut arriver à la production de 8 à 10 logements, alors que des fois les communes rurales ont juste besoin de la réalisation de quatre ou cinq logements. Il faudra être un peu innovant, imaginatif. On essaiera justement pour les communes rurales qui n’arrivent pas à sortir de petites opérations de peut-être proposer aux bailleurs de faire des opérations multi-sites pour pouvoir sortir des petites opérations. »

3/ Vers la sobriété foncière

« La deuxième orientation du PLH, ce sera de rechercher la sobriété foncière. L’idée, c’est de proposer aux communes de mettre en place un référentiel foncier afin de connaître pour chaque commune tout le potentiel foncier que vous avez sur vos centres, vos centres bourgs. »

4/ Continuer d’améliorer le parc existant

« Une action importante [est de] soutenir la réhabilitation énergétique du parc locatif social. On a un budget de 55 000 € euros avec l’objectif de rénover onze logements par an. On reconduit l’action qui était d’aider financièrement les communes qui font de la requalification d’îlots urbains anciens. On a aidé quatre communes on relancera aussi la convention de partenariat avec la Fondation du patrimoine. [Il a aussi été demandé de] vous accompagner sur l’application du pouvoir de police du maire en matière d’habitat. Ce sera un chargé de mission parc privé qui sera fléché sur cette action. »

des équipements implantés en centralité

Le territoire de REDON Agglomération se démarque par la convivialité de ses cœurs de ville. Pour conforter ce terreau, vecteur du bien vivre au quotidien, des équipements (culturels, de loisirs, de santé…) sont portés par les communes.

Cette première visite a permis d’observer de quelle manière ces projets composent de réels soutiens aux centralités et comment l’intervention des communes dès les prémices du projet (acquisitions foncières, participation des habitants) permet de servir cet objectif.

  

#équipements en centralité
#réhabilitation
#équipements + logements

Médiathèque et maison des associations
de Bains-sur-Oust

« Ce bâtiment c‘est une ancienne école qui a été en fonction jusqu’en 1996. Cette partie qui était devant a été transformée en médiathèque et multimédia. Ensuite, derrière, la maison des associations a été créée. Un peu plus tard toute la place a été faite (2010-2013). »

Future salle culturelle de Bains-sur-Oust

« Nous l’idée c’est d’en faire un lieu culturel polyvalent, avec des gradins rétractables. Il y aura un traitement des abords qui sera fait pour donner de la visibilité à cette place. On a aussi fait l’acquisition de ce bâtiment [à proximité]. A priori, une grande chance pour que ça devienne des logements. »

Un centre de santé pour Langon

« Elles sont trois médecins généralistes, une assistante sociale, une éducatrice spécialisée et une orthophoniste. Les bâtiments sont en cours de travaux. […] J'insiste sur l'appellation. C'est un centre de santé communautaire. […] A l'heure où tout le monde cherche des professionnels de santé dans les communes, surtout dans les petites communes rurales, je trouve que c'est pas mal. […] »

La maison des assistantes maternelles
de Langon

« La maison des assistantes maternelles, on l’a ouverte trois mois après notre arrivée à la mairie. On l'a ouvert tellement vite pour répondre à la demande qu'on a loué deux modulaires qui constituent les dortoirs parce que autrement, c'est un projet qui partait certainement ailleurs que sur le territoire communal. […] Il y a deux parcelles à côté qu'on a acheté depuis et on va construire une extension de la MAM pour arriver à quelque chose de complet puisque cela concerne quatre assistantes maternelles, seize gamins »

Maîtriser le foncier et les opérations

Au-delà des opérations engagées sur le territoire, la visite a révélé l’importance de la maîtrise foncière communale dans la capacité à porter des projets maîtrisés (programmation, implantation stratégique, confortement du cœur de bourg/cœur de ville…) qui servent la stratégie de la collectivité

 

#mixité fonctionnelle en cœur de bourg
#maîtriser le foncier, l’immobilier stratégique
#requalifier le bâti dégradé en centralité

 

Un commerce et une maison de santé
en cœur de bourg – Bains-sur-oust

« Il y avait un bâti en pierre, une maison. Donc tout a été racheté pour créer la maison de santé. Il y a deux médecins avec un cabinet infirmier. On a fait un parking derrière. Il y a encore la possibilité de faire un sentier derrière. Le budget était de 930 000 euros. On a eu 34 % de subventions et on perçoit les loyers. On a démarré en 2019 avec les acquisitions, le montage du projet avec les praticiens puis l'inauguration a eu lieu en 2022. Ce qui est intéressant, puisqu’on parlait aussi du vieillissement de la population, c’est qu’à 300 mètres d’ici on aura une structure pour personnes âgées qui va se mettre en place. C’est un tout, on a la proximité et la présence en centralité

Agir sur le foncier / bâti stratégique : « les angles »
de la place de Verdun à Pipriac

« On a voulu le remettre en place, mais il est trop fragile. On va remettre un bâtiment neuf, avec commerces en rez-de-chaussée, 80m² de commerce, vitrés, car c’est quand même l'endroit stratégique en terme de passage, c'est le cœur, le nœud de la commune donc ce sera une belle vitrine en termes de commerces et 4 T2 ou T1 bis au-dessus donc en logement plutôt tourné vers les jeunes qui des fois cherchent du petit logement quand ils sortent de leur famille et qu’on n’a malheureusement pas forcément beaucoup dans la commune »
« [un projet peu satisfaisant] a précipité notre envie de prendre la main et de faire de l'aboutissement communal. Parce que finalement, si on ne fait pas ça, on est spectateur et on voit des intérêts économiques prendre le dessus, même s’ils sont légitimes »

Les mobilités, un levier de structuration du territoire ?

Le territoire de REDON Agglomération est largement dépendant de l’usage des véhicules motorisés pour se déplacer hors du cœur urbain. Si une stratégie mobilité se met en place au profit du fleurissement d’initiatives variées (transport collectif, à la demande, autopartage, desserte ferroviaire du territoire, liaisons douces…), peuvent-elles permettre de participer à structurer le territoire de demain ?

  

#mobilité en commun

#intermodalité

#modesdoux

Langon : une halte en cœur de ville
Mobilités et paysage à Pipriac
Mobilités et paysage à Pipriac

« ici on a une halte ferroviaire, mais on a très peu de trains qui s'arrêtent. Pour aller à Redon, le train est à 12 h 32 et pour en revenir, c'est le lendemain matin à 6 h 30. La voiture va rester évidemment, mais il faut trouver le compromis entre voitures, vélos, piétons, pour que ça soit plus apaisé. »

« Et puis il y avait toute une zone qui était non constructible parce que humide et donc pour la conserver dans le patrimoine, on va mettre des jeux pour les enfants. Et en fait, avec ce système-là, on a un fil qui relie le Sud jusqu'au Nord-Est de la commune à pied, en déplacements doux avec une poussette ou un petit vélo. Les gens pourront traverser toute la commune et passer par le centre bourg avec l'accès à la médiathèque. »

L’éclairage de Catherine Girard – cheffe de projet REDON Agglomération

Pourquoi déployer un plan de mobilité ?

« On travaille vraiment sur le long terme. Ce plan de mobilité vise vraiment à amener l’ensemble des élus à faire des choix : sur quels axes ? Quelles orientations pour soutenir le développement des mobilités alternatives à la voiture ? »

Sur quoi agir pour limiter la place de la voiture ?

Les mobilités alternatives à la voiture :

transport scolaire : « c’est 3 900 élèves qui sont transportés chaque année »

transport urbain « trois lignes qui sont actuellement principalement sur Redon et Saint-Nicolas-de-Redon avec 13 000 voyageurs par an »

transport à la demande « c’est uniquement dans la partie au 44, il y a des inégalités qu’on essaye de tempérer, de compenser. »

cars : « la ligne douze qui a été mis en place entre Plélan le Grand et Redon. Donc, c’est un bus de la région, mais qui est cofinancé par les intercommunalités, dont Redon. »

mobilités actives : « on expérimente la location de vélos à assistance électrique sur la partie 44. On souhaite développer sur la partie 35 et 56. On a un très beau succès sur la partie 44 […] grâce à des aides obtenues par l’ADEME, [on élabore] une étude de faisabilité technique et financière sur des axes structurants. »

Utiliser la voiture autrement, encourager les changements d’habitudes

autopartage : « Forcément, on parle voiture quand même. L’autopartage c’est une manière aussi ; parce qu’on aura toujours des déplacements en voiture ; de ne pas supprimer mais de donner la place à d’autres formes de mobilité. Beaucoup de territoires ruraux y sont confrontés. C’est un sujet récent ou il y a encore beaucoup de recherche et d’expérimentation. […] Il y a une expérimentation d’autopartage qui est menée avec le département d’Ille-et-Vilaine »

taxe mobilités : « on va mettre en place la taxe transport sur les entreprises de plus de onze salariés. »

Et hors des compétences de l’agglomération ?
« Et puis il y a bien sûr le transport, le train, le transport ferroviaire. Là, on n’est pas directement acteur parce que vous savez que c’est de la compétence de l’État et la Région »

Etablir une stratégie d’aménagement pour sa centralité

Les visites ont mis en lumière la réalisation de plusieurs études sur les centralités (stratégies de développement, plans guides…). Leur bénéfice est pointé par les élus communaux qui témoignent de l’utilité d’une réflexion d’ensemble transversale qui permet de définir une stratégie et des actions pour l’incarner.

Le plan guide de centralité

La résidence d’architectes

« On a souhaité orchestrer [tous ces projets] en mettant en place une démarche, ce qu'on appelle le plan guide de centralité. Il devrait se terminer en tout début 2024. Il s'agit de programmer un petit peu et de phaser tous les projets sur les dix, douze ou quinze ans qui viennent. »

« Ils auront passé trois fois quinze jours sur le territoire communal en résidence. Leur objectif défini, c'est la reconstruction du bourg sur le bourg. Parce qu'on a un certain nombre de bâtisses qui sont vides, des logements vacants qui ont du cachet. On est sur une pierre un peu particulière ici, donc nous avons un label. Il y a un cahier des charges à respecter mais il faut essayer de le tenir. Ça permet d'avoir des subventions éventuellement si vous faites de la rénovation en façade. »